« Nous allons déposer notre lettre au chef de l’État pour exiger l’abandon des poursuites judiciaires contre leur Stanis Bujakera », a annoncé le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (Rajec).
Ce réseau des journalistes a déposé un mémorandum devant le ministère de la justice de la RDC pour la même cause mercredi 20 septembre. Ces acteurs des médias menacent de nous prendre des décisions les plus extrêmes si leur revendication n’est pas prise en compte.
« Nous allons inscrire sur la liste noire des informations liées au processus électoral, parce que nous ne voyons pas notre place », prévient Edmond Izuba, rapporteur du Rajec. En sit-in devant le bâtiment abritant le ministère de la Justice, des journalistes arborant des t-shirts floqués à l’image de Stanys Bujakera, expriment leur désapprobation sur l’incarcération qu’ils qualifient « d’arbitraire » du correspondant de Jeune Afrique en RDC.
« Nous ne reprochons rien à Stanys Bujakera, et sur le plan légal et sur le plan professionnel. Nous sentons qu’il y a une intention et une volonté des autorités à pouvoir réduire au silence le journaliste », a laissé entendre Edmond izuba
D’après lui, il y a des journalistes qui ont été déjà ciblés pour être réduits au silence au moment opportun. « Ce moment, c’est donc cette période électorale. C’est le cas de Stanis Bujakera, vous avez vu, ses outils de travail sont confisqués jusqu’à aujourd’hui et on a même tenté de pirater son compte Tweeter qui a plus de 500.000 abonnés », a dit M. Izuba.
Le vendredi 8 septembre, Stanis Bujakera a été interpellé à l’aéroport de Ndjili par des officiers de la police judiciaire, alors qu’il s’apprêtait à se rendre à Lubumbashi. Puis, placé sous mandat d’arrêt provisoire.
La justice congolaise lui reproche d’avoir « propager de faux bruits » et d’avoir « diffuser de fausses informations », à la suite d’un article publié le 31 août sur Jeune Afrique, à propos de l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports, retrouvé mort dans sa jeep teintée le 13 juillet dernier dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Béni Bavila