Ce lundi 07 août, le siège de la Cour de cassation accueille une centaine de personnes, pour la plupart des militants du parti Alliance pour le changement, de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale. Ces militants ne jurent qu’à la libération de leur leader.
« Jamais un procès n’a autant duré. Ce procès est politique, nous sommes venus aujourd’hui pour récupérer notre leader et le raccompagner dans son domicile », clame un militant, qui arbore une chemise des détenues, de couleur bleue avec une courte manche jaune.
Selon des sources dans la salle d’audience, ce procès est à l’étape de l’ouverture des questions de fond. Aucune personne n’a le droit de s’approcher de la salle d’audience. La presse, quelques cadres du parti et les militants sont restés hors de la salle sous une surveillance d’une dizaine de policiers commis à la sécurité de cette audience.

Casquette plate blanche, chemise blanche et pantalon blanc. Un autre militant qui met l’ambiance devant le siège de la cour de cassation est très optimiste. « Jean-Marc Kabund va sortir de cette prison et il va prendre la tête de ce pays », dit-il alors que son leader, arrêté depuis début août 2022, va bientôt totaliser une année de prison.
L’ancien président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti au pouvoir, est poursuivi pour douze chefs d’accusation, dont l’outrage au chef de l’État, de propagation de faux bruits et de troubles à l’ordre public. La décision de son assignation à résidence, n’a jamais été respectée.
Joe Kashama