Mardi 20 décembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a levé l’obligation de notification pour les fournitures d’équipements et d’assistance militaire imposée à la RDC.
Pour la représentante du Royaume-Uni, cette résolution a été votée en raison de l’évolution de la situation sécuritaire dans l’est du Congo. Même si elle affirme que son pays « considère ce processus de notification empêche le gouvernement de renforcer les capacités, dont ils ont besoin pour garantir la sécurité ».
« Cependant, nous reconnaissons la requête présentée par nos amis, en RDC, étant donné les défis qui s’opposent actuellement sur le plan de la sécurité. Nous espérons que la décision prise par le Conseil, aujourd’hui, viendra contribuer à aider le gouvernement de la RDC à restaurer l’autorité de l’État dans l’est du pays et à mettre fin au cycle de violences », indique-t-elle.
Selon Nathalie Broadhurst, représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, cette résolution ne remet pas en cause l’embargo sur les armes visant les groupes armés actifs en RDC. « La France a entendu les demandes de la RDC pour que la montée en capacité et la réforme des forces armées congolaises soit soutenues », dit-elle.
En fait, le Conseil de sécurité, qui a prolongé d’un an le mandat de la Monusco, à la mission onusienne de surveiller la mise en œuvre de l’embargo qui pèse sur les groupes armés actifs en RDC, mais aussi d’observer ainsi que de signaler les flux de personnel militaire, d’armes ou de matériel connexe à travers la frontière orientale de la RDC.
C’est une décision qui intervient après que Paris et Berlin ont condamné le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, accusés de massacre de plus d’une centaine de civils en territoire de Rusthuru. La résurgence du M23 a brouillé les relations entre Kinshasa et Kigali qui s’accusent mutuellement des velléités de déstabilisation. Pour Kinshasa, le M23 est un mouvement terroriste soutenu par le Rwanda. Ce que Kigali a toujours nié. En novembre dernier, les deux États ont signé un accord de cessez-le-feu, sous la médiation angolaise, lors d’un mini-sommet à Luanda.
Trésor Mutombo