Alors que le président Tshisekedi fonce sur une éventuelle révision de la constitution en RDC, l’opposant Martin Fayulu durcit le ton dans une adresse à la nation ce lundi 19 novembre.
Pas question de toucher à la constitution. Dans un discours d’environ trois minutes, Martin Fayulu se présente comme « le commandant du peuple ». Il dit être prêt à se mettre debout aux côtés du peuple congolais pour barrer la route à ce projet de Félix Tshisekedi.
« Monsieur Félix Tshisekedi joue avec le feu comme un gain. Il vient de déclarer la guerre au peuple congolais. Comme à Kisangani, il vient de réitérer sa position de changer la constitution à Lubumbashi. Mais laissez-moi vous dire qu’il ne réussira pas. Il ne va pas réussir son projet funeste », a lâché le leader de la coalition Lamuka.
Le débat sur une éventuelle révision de la constitution semble prendre une autre dimension. Depuis, le pouvoir et l’opposition se sont lancés dans un bras de fer. Le président Tshisekedi a, lors d’un meeting à Lubumbashi, promis de mettre en place une commission chargée de réfléchir sur la révision de la constitution. Ce qui suscite la rage de l’opposition qui n’entend pas faiblir la pression.
Pour Martin Fayulu, l’actuelle loi fondamentale a été rédigée par des Congolais au Congo et à l’étranger. Il affirme que c’est un débat et peint un tableau sombre de la situation socio-économique. « Tshisekedi ne peut pas vous faire peur. Il va voir ce que les Congolais font lui réserver », a déclaré M. Fayulu, accusant le président Tshisekedi d’avoir fait une « interprétation erronée » de l’article 217 de la constitution.
« Comme sa première ministre, il vient de démontrer qu’il ne connait pas la constitution. C’est grave. Ce n’est pas lui qui a fait adhérer le pays à l’EAC, communauté Est-Africaine ? C’était quoi l’EAC ? Est-ce qu’il a compris les conséquences ? », s’est-il interrogé.
En RDC, ce débat continue de diviser la classe politique. C’est depuis que le président Tshisekedi a exprimé son intention de réviser la constitution, estimant qu’elle n’est pas adaptée aux réalités congolaises. Mais pour l’opposition, c’est la ligne rouge à ne pas franchir.
Trésor Mutombo