Ce mercredi 19 octobre, cinq Congolais se sont présentés à la barre de la Cour militaire à Kinshasa, capitale de la RDC, lors d’une audience foraine à la prison de Ndolo. Ils sont inculpés pour l’assassinat de Luca Attanasio, ambassadeur italien tué dans une embuscade dans l’est de la RDC, dans ce procès débuté le 12 octobre.
En fuite, un des coaccusés est jugé par contumace. Les cinq autres sont détenus à la prison militaire de Ndolo. A la reprise de l’audience, Me Joseph Amzati, un des avocats, demande au tribunal de se déclarer incompétent.
Il brandit le fait que ses clients, arrêtés à Goma début 2022, sont des civils. « Ils clament tous leur innocence pure et simple », a dit l’avocat, qui a sollicité leur remise en liberté provisoire. Une demande à laquelle s’oppose le lieutenant-colonel magistrat Joseph Malikidogo, officier du ministère public. Pour lui, les prévenus sont jugés pour meurtre, association de malfaiteurs et détention illégale d’armes et munitions de guerre.
Il affirme n’a pas voir ce qui justifierait leur remise en liberté provisoire. « Le meurtre a été commis avec des armes de guerre », a-t-il déclaré. Le ministère public indique que « les faits jugés sont d’une gravité indescriptible ». « Il serait très scandaleux que des personnes poursuivies pour des faits aussi graves soient remises en liberté », a ajouté le lieutenant-colonel Joseph Malikidogo.
Le tribunal devra se prononcer sur ces demandes de la défense le mercredi 26 octobre prochain.
22 février 2021. Ce jour-là, Luca Attanasio a succombé après qu’il a été blessé par balles lorsque le convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) dans lequel il circulait avait été pris dans une embuscade au nord de Goma. C’était aux abords du parc national des Virunga, une région en proie aux violences de groupes armés. Lors de cette embuscade, le carabinier Vittorio Iacovacci, garde du corps italien de Luca Attanasio, et Mustapha Milambo, chauffeur du PAM ont été tués.
La Rédaction