Mercredi 27 avril, la première étape de consultations entre les émissaires de Kinshasa et les groupes armés actifs dans l’est de la RDC s’est achevé à Nairobi, capitale du Kenya. Ceux qui ont choisi la voie de la paix peuvent compter sur lui, a assuré le président Félix Tshisekedi à l’issue de consultations.
Cette première étape aura servi à recueillir les attentes des participants. Les groupes armés actif en Ituri ainsi que dans le Nord et Sud-Kivu ont pris part à ces consultations. Les représentants de Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), de Raïa Mutomboki ainsi que du NDC-Rénové de Guidon, chef de guerre sous sanction de Nations unies ont pu effectuer le déplacement de Nairobi après quelques problèmes logistiques.
Mais les représentants de la milice Maï-Maï Yakutumba et Codeco étaient les grands absents. Le Mouvement du 23 mars (M23) de Sultani Makenga s’est vu écarté de consultations le week-end dernier. C’était après des nouveaux affrontements entre les rebelles du M23, soupçonnés d’être soutenus par Kigali, avec les forces congolaises à Rutshuru.
Ces travaux ont pris cinq jours sous la facilitation du Kenya. Près de trente délégués représentants les groupes armés ont pris part à ces échanges, a indiqué la Présidence congolaise. Les réunions se sont déroulées en présence des observateurs du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi, des Nations-Unies, de la CIRGL, des États-Unis et de la France.
Selon Nairobi, une prochaine rencontre aura lieu dans les prochains jours. Ce sera avant le prochain conclave des chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est prévu fin mai. Les chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) vont évaluer ces consultations.
Dans l’est de la RDC, la situation sécuritaire reste préoccupante. Des groupes armés toujours actifs tuent, volent, kidnappent et incendient des maisons. Malgré l’état de siège, l’insécurité persiste. A l’annonce de consultations avec les groupes armés, plusieurs politiciens se sont levés pour s’y opposer à l’instar de Martin Fayulu, leader de l’opposition.
« Il est inadmissible qu’on laisse M. Félix Tshisekedi livrer le pays entre les mains des groupes armés instrumentalisés », a dénoncé M. Fayulu. Certaines structures de la société civile sont contre toute idée d’intégrer les rebelles dans l’armée congolais.
Joe Kashama