La pénurie de carburant secoue depuis trois jours la ville de Kinshasa, capitale congolaise. Ce lundi 04 avril, des automobilistes et certains consommateurs font des files d’attente dans les stations-services. Et d’autres sont en attente dans des stations-services fermées, dans l’espoir d’obtenir le produit.
« J’ai passé près de deux heures du temps pour acheter du carburant dans une station-service. Il n’y avait pas d’autre option parce que c’est le même cas dans beaucoup de stations-services », confie à Sahutiafrica John, chauffeur de taxi et père de six enfants. Il dégage une certaine fatigue dans ses yeux, mais force le sourire auprès de ses clients.
A Kintambo-Magasin, au nord-ouest de la ville, les taxis ou taxis-bus sont moins affluents comme à l’accoutumée chaque début de semaine. « Le transport est difficile depuis ce matin. Apparemment, il y a une pénurie de carburant comme on l’apprend chez des chauffeurs. Alors que le prix pour une course n’a pas changé. Même pour avoir un express, les chauffeurs sont réticents. J’espère que cela ne va pas se dégrader les après-midi », dit Sandrine, agent de l’Etat et la trentaine révolue.
Les travailleurs des stations-service ont également du mal à faire face à l’augmentation de la demande. Paul, un préposé, répond avec un sourire narquois : « Que voulez-vous que nous fassions ? C’est une situation grave », lâche-t-il.
De son côté, le gouvernement congolais affirme qu’il n’y a pas de hausse de prix ni pénurie du carburant. « En effet, il n’en est rien, le prix à la pompe du carburant est maintenu au même tarif et la pénurie n’est pas à l’ordre du jour », assure Didier Budimbu, ministre congolais des Hydrocarbures, à un média local.
Ali Maliki