La DRC MINING WEEK a fermé ses portes le vendredi 3 juin avec la session consacrée aux géants miniers de la RDC. Dans sa présentation, le DG de Kibali Barrick, Cyrille Mutombo a, à priori, remercié les organisateurs de l’événement puis les autorités présentes dans la salle de conférence.
Ensuite, M. Mutombo a poursuivi son intervention en brossant le tableau de douze années d’existence de Kibali en tant que géant minier de création de valeur dans le nord-est de la RDC. Le DG a souligné que Kibali fait partie du groupe Barrick qui a trois actionnaires : Barrick qui est l’opérateur de ce projet minier, Anglo Gold et la Sokimo. La société Kibali est installée au nord-est de la RDC, un coin avec un défi logistique, pas facile d’atteindre la mine, pas des infrastructures adéquates, les responsables de cette société ont dû créer de routes.
« Nous avons donc commencé ce projet en 2010, et 3 ans plus tard, nous nous coulions notre premier lingot d’or ». Le défi étant majeur, « nous devrions créer des infrastructures connexes, dont les centrales hydroélectriques. Cette énergie plus ou moins verte et l’avantage que vous avez avec les centrales hydroélectriques tels que nous les avons construites à Kibali, c’est qu’elles vont rester pendant une centaine d’années. Les mines vont passer. Cet or va s’épuiser un jour, mais au moins ces infrastructures vont rester et déjà aujourd’hui, elles peuvent constituer le catalyseur pour lancer une économie », souligne Cyrille Mutombo.
En outre, le numéro un de Kibali a noté de plus qu’il y a de cela 12 ans que le projet a commencé et plus ou moins 8 ans que la société produit de l’or et sur les quatre dernières années, Kibali produit environ 25 tonnes d’or chaque année : « C’est pratiquement 90% de la production aurifère de la RDC ».
Cependant, Barrick encourage la recherche et investit beaucoup dans l’exploration avec ses équipes de géologues pour s’assurer d’abord du remplacement et ensuite de la continuité des mines.
« …diversifier afin que la RDC soit reconnue non seulement comme cette nation cuprifère mais aussi aurifère… », dixit Cyrille Mutombo
Parlant de la guerre qui frappe en Ukraine, le DG Cyrile a noté que, généralement, lorsqu’il y a la guerre ou des crises, c’est bon pour le secteur aurifère puisque le prix augmente mais il y a des effets collatéraux comme la crise alimentaire et cela a une pression sur la mine.
A ce propos, Cyrille a relevé le fait que Kibali travaille avec les Communautés et investit dans le projet agricole et des projets sociaux divers pour essayer d’adoucir tant soit peu cette crise, en aidant ces populations dans l’alimentaire.
En outre, poursuit-il : « Le premier trimestre de cette année, notre cahier des charges est passé et nous avons mis en place aussi le comité local de développement qui est déjà opérationnel et d’ici quelques mois, nous allons donc lancer les investissements et continuer ce que nous avions déjà commencé dans le passé ».
En effet, le prix de l’or est aujourd’hui à 1850 l’once il y a quelques semaines il avait atteint les 2000 l’once : « c’est une valeur refuge, mais il y a les approvisionnements qui sont perturbés, et en tant qu’acteur dans cette partie de la province et en tant que Barrick nous essayons donc de diversifier notre portefeuille … ».
De ce qui précède, le DG Cyrille Mutombo a souligné qu’en termes de Outlook, ils investissent beaucoup pour voir dans quelle mesure leurs géologues et les équipes, qui travaillent sur terrain peuvent découvrir de l’or supplémentaire.
« Nous ne sommes qu’à 25 tonnes, ça ne représente pas grand-chose sur l’échelle africaine », il faut voir dans quelle mesure pouvoir diversifier et essayer d’avancer afin que : « la RDC soit reconnue non seulement comme cette nation cuprifère, mais aussi aurifère et que ce pôle de développement économique qui a été lancé dans le Nord-Est puisse s’accroître … ».
Virginie Gbonobe