Briguera-t-il ou pas un troisième mandat lors de la présidentielle de février 2024 ? Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, se prononce ce lundi 3 juillet.
Il a fait cette annonce devant ses sympathisants dimanche. Le président Macky Sall, qui prône l’unité dans le pays, veut enfin dissiper le malentendu dans un discours à la nation.
Il appelle ses supporters à « l’unité ». « L’enjeu du moment est d’abord d’être uni. Uni, il n’y a aucune force politique qui peut faire face à Benno Bokk Yaakkar (BBY) », a dit le président Macky Sall. Pour lui, la coalition au pouvoir devra placer l’intérêt général devant toute autre considération.
« Mon combat et ma plus grande fierté sont vraiment de vous conduire vers la victoire et de poursuivre notre politique économique au bénéfice de nos populations », a-t-il déclaré.
Au Sénégal, la Constitution a été révisée en 2016. Elle stipule que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Mais, pour les partisans du camp au pouvoir, cette révision constitutionnelle a remis les compteurs à zéro et présente le président Macky Sall comme leur candidat à la prochaine présidentielle.
La veille de ce discours, l’opposant Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse, a appelé les Sénégalais à « sortir massivement » les prochains jours. La condamnation de l’opposant dans une affaire de mœurs, qui le rend en l’état actuel inéligible, a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty international et 30 selon l’opposition.
La Rédaction