Je le connais! Oui,je le connais! Ici ou ailleurs peu importe, je connais ce type. Je l’ai toujours connu et quelque chose me dit que toujours je le connaîtrai !
Je connais bien ce monsieur, ce nez bien taillé, ce visage poli, je le reconnais. Entre mille et même dix mille et même encore million ou milliard, je le reconnaitrai toujours car c’est un souffle né Kongo. C’est une part de ma matière première, et de manière assez nette, je reconnaîtrai toujours ses lunettes qui lui donnait un visage si candide.
Je le dis et le redis, cet Homme- là, je le connais, pas assez bien assez. Mais bien assez pour savoir à la congolaise qu’il avait « lar » pour l’art. C’était la partie passionnante de sa vie!
En lui je me reconnais, en lui je me connecterai toujours car on a le même souffle du vent, nos énergies sans cesse renouvelables puisent leurs sources dans une origine commune. Où qu’il soit, où qu’il parte, dans cette vie ou dans l’autre, dans cette ville ou pas, je saurai le retrouver! Pour lui dire « Merci! »
Peut-être après je lui dirai autre chose. Mais cet autre chose, je l’ignore encore. Et comme je l’ignore encore, je ne puis rien vous dire à propos. Mais quand même, cette chose aura la caractéristique d’une éternelle satisfaction et au moment opportun, j’improviserai cela en mot.
Après la vie, c’est la vie! C’est l’avis en tout cas de l’entendement populaire sous le joug des croyances religieuses ainsi donc, on se connaîtra toujours.
Car pour parler, pour voir, pour respirer, pour espérer, pour aimer, pour en bien changer notre pays, pour s’accorder au bon sens, il pourra toujours agir en nous car au finish, nous sommes un!
Je le connais, ce regard franc, cette certitude certifiée par le privilège de la fortune. Je l’ai vu une fois et depuis je ne cesse de le voir et revoir malgré son ombre qui décline vers l’obscurité. Car ils sont rares « les bonnes têtes », « les beaux cœurs » et « les grandes poches »!
Dubaï a mis son regard sur le départ où seul dans une gare sombre, son corps s’essouffle et s’efface! Suivra le froid, la chaleur aussi, la décomposition, l’implosion, l’oubli de soi qui sera d’une évidence cruelle. Oui! Parce que malgré lui, l’homme que je connais si bien vient de prendre son train. Le train de la mort qui ne rate personne et qui est d’une ponctualité à vous couper le souffle !
Je le connais cela se confondra maintenant à « je le connaissais ». Ne reste qu’alors les souvenirs d’un homme déterminé à en découdre avec la colonisation culturelle, la pire de nos malédictions en passant. Car cela nous a fait perdre notre essence, nos valeurs. Nous sommes obsolètes dans la programmation divine parce qu’on a perdu notre identité. Après on s’étonne de voir que les choses ne marchent plus! Plus parce qu’avant ça marchait, n’en déplaise à tous les haineux hargneux qui nous raconte mal l’histoire! Et si on l’écrivez nous-mêmes, cette histoire. Et si on se levait pour écrire les plus belles pages de notre civilisation? Et si on recourait à l’authenticité pour parfaire notre humanisme? Ce serait un bon moyen pour détruire l’acculturation de masses qui a élu domicile même chez les « évolués ».
Son combat culturel devrait être notre combat à tous ainsi seulement toujours il vivra car en chacun de nous il survivra! Africa! Kongo! Sindika Dokolo!
Christian Gombo