L’armée doit rendre le pouvoir aux civils. C’est en fait l’objectif des milliers de manifestants, qui sont descendus dans les rues de Khartoum et plusieurs villes soudanaises lundi 21 février. Depuis le coup de force du 25 octobre dernier, les manifestations se multiplient contre le général Abdel Fattah Al-Burhan, chef de la junte militaire.
Sous des gaz lacrymogènes, les manifestants exigent le retour de militaires à la caserne et premier lieu le général Al-Burhan. Les manifestations ont été signalées à Khartoum, Port-Soudan (est), Madani (centre), Gedaref et Kassala (est). Pourtant, les autorités ont libéré des dizaines de prisonniers de la répression, qui dure depuis deux mois, selon des avocats.
Adama Dieng, émissaire des Nations unies pour les droits humains, séjourne à Khartoum où il va échanger avec les dirigeants d’une transition constatée, diplomates et membres de la société civile pour tenter de faire la lumière sur la répression, qui a fait près de 82 morts, d’après les médecins pro-démocratie.
Avant l’arrivée de cet émissaire onusien, plusieurs détenus arrêtés lors des rafles dans les milieux anti-putsch avaient entamé une grève de faim pour dénoncer leurs conditions de détention.
Joe Kashama