Des centaines de médecins et personnels de santé soudaine ont manifesté jeudi 3 mars à Khartoum, capitale soudanaise, pour manifester contre « les atteintes à la sécurité et les incursions des autorités dans les hôpitaux.
« Non aux violations dans les hôpitaux et dans les établissements de santé et les hôpitaux sont une ligne », peut-on lire des banderoles brandies par les manifestants en colère. Selon les médias, le rassemblement a eu lieu devant l’hôpital d’Oto-Rhino Laryngologie (ORL), à l’invitation du Comité central des médecins soudanais. Les autorités soudanaises, qui n’ont pas commenté cette manifestation, rejettent ces accusations.
Depuis octobre dernier, le Soudan traverse une crise politique caractérisée par une vague de protestations. Celles-ci sont suscitées après le putsch mené par le général Abdel Fattah al-Burhan. En quatre mois de mobilisation, au moins quatre-vingt-quatre manifestants ont été tués, plus de 2.000 autres blessés et au moins une dizaine de manifestantes violées, selon le Comité central des médecins.
La semaine dernière, les Nations unies ont appelé la junte à cesser de tirer à balles réelles et d’utiliser ses grenades lacrymogènes comme des projectiles mortels, en tirant directement sur la foule. Et que le général Al-Burhane a reconnu que des officiers ont fait usage de fusils contre des manifestants, mais assure qu’il s’agit d’initiatives personnelles contrevenant aux ordres.
Asaph Mawonda