Vendredi 1er avril, le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de la junte soudanaise, a menacé d’expulser Volker Perthes, représentant spécial des Nations unies, pour « ingérence présumée » dans les affaires du pays. C’est après qu’il a commenté les troubles économiques du pays, la violence contre les manifestants et les priorités pour une transition vers les élections.
« Nous avons entendu sa calomnie l’autre jour, mentir, mentir de manière flagrante. Si vous outrepassez votre mandat, nous vous expulserons du Soudan », a lâché le chef de la junte.
Il rappelle que la mission de M. Perthes consiste à organiser une série de consultations, avec l’Union africaine pour parvenir à une solution politique.
« Nous lui disons que vous avez un mandat spécifique, et nous avons dit que nous sommes ouverts à ce que vous assistiez à des pourparlers, mais si vous mentez et essayez de gérer le peuple soudanais, nous vous expulserons », a-t-il indiqué.
Des manifestations de masse régulières ont secoué le pays depuis le coup d’Etat d’octobre dernier, face à une répression des forces de sécurité qui a jusqu’à présent tué près de 93 personnes, selon le syndicat des médecins.
Ali Maliki