« Nous sommes prêts à mettre en avant ce que nous pouvons pour créer l’atmosphère d’un dialogue qui mène à des solutions », a déclaré le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de la junte militaire au Soudan lors d’un rassemblement du ramadan vendredi 15 avril. Il souligne que cette crise a conduit à la détérioration de la situation économique et sécuritaire dans le pays.
Près de six mois après le coup de force de l’armée, le Soudan traverse une vague de tensions. Plusieurs manifestations ont été organisées pour réclamer le retour d’un gouvernement civil.
« Nous entrons dans une période difficile et nous devons tous présenter des concessions pour le bien de notre pays », a dit le dirigeant soudanais. Il affirme avoir rencontré les autorités judiciaires pour discuter de l’accélération de la libération des détenus, parmi lesquels se trouvent des dirigeants politiques civils.
Ces mesures interviennent dans le contexte de concessions faites par certains groupes politiques en vue de parvenir à un accord. Mais la junte insiste que l’armée ne remettrait le pouvoir qu’à un gouvernement élu.
Depuis le début des manifestations contre le coup d’Etat d’octobre dernier. Au moins 95 personnes ont été tuées, selon le syndicat des médecins.
Joe Kashama