Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de la junte militaire au Soudan, a nommé un nouveau Conseil souverain de transition sans les anciennes autorités civiles. C’est ce qu’a annoncé un décret lu à la chaîne nationale jeudi 11 novembre. Ce conseil va diriger le pays jusqu’à la tenue des élections censées ramener les civils au pouvoir.
D’après la même source, le général Mohamed Hamdan Dagalo alias « Hemedti » a été désigné vice-président du Conseil souverain de transition. Cet organe compte quatre nouveaux membres civils : Yusuf Gad-Karim Mohamed Ali, Abul-Gassim Mohamed Mohamed Ahmed, Abdel-Bagi Abdel-Gadir Al-Zubair et Salma Abdel-Jabbar Al-Mubarak Musa. Ces membres sont les représentants de quatre régions soudanaises. Mais la nomination du représentant de la région Soudan oriental se fait encore attendre. Les négociations sont en cours, a rapporté la chaîne nationale.
Le général Al-Burhan forme un nouveau Conseil, alors que le pays fait face à la pression internationale. Le syndicat de travailleurs, qui s’oppose au putsch, a appelé à la démission des autorités militaires. Entre-temps, les appels à la désobéissance civile se multiplient. Ces derniers jours, Khartoum, capital soudanaise, a été témoin de plusieurs manifestations réprimées par l’armée. Une dizaine personnes ont été tuées. Des centaines autres blessées lors des manifestations contre le putsch.
Mais le chef de la junte au Soudan, qui nie ce bilan, a affirmé que l’armée est là pour sécuriser les populations. Et a annoncé l’ouverture d’une enquête pour ces allégations.
Asaph Mawonda