Les autorités tchadiennes vont gracier onze personnes, auteurs présumés d’un coup déjoué, a annoncé la présidence tchadienne dimanche 14 mai.
Ces personnes avaient initialement écopé d’une peine de 20 ans de prison, selon le procureur général de la cour d’appel de N’Djamena.
En janvier dernier, plusieurs personnes avaient été arrêtées par les forces de sécurité tchadiennes. Onze d’entre elles, dont des officiers et un militant des droits de l’Homme, avaient été transférées à la prison de haute sécurité de Koro Toro, à 600 kilomètres au nord de la capitale.
Présentées comme auteurs présumés d’un coup d’Etat déjoué en décembre 2022 par les autorités. « Elles avaient été condamnés à 20 ans de prison ferme », a indiqué Mahamat El-Hadj Abba Nana, procureur général de la cour d’appel de N’Djamena.
Ils ont été inculpé pour « atteinte à l’ordre constitutionnel », « détention illégale d’armes », « association de malfaiteurs », mais aussi « tentative de déstabilisation de l’ordre constitutionnel et des institutions de la République ».
Mais le 21 avril dernier, le général Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition au Tchad, avait promis la libération de douze hommes, dont onze officiers de l’armée, accusés d’avoir tenté ce coup d’Etat. Brah Mahamat, le porte-parole de la présidence tchadienne, a assuré à l’AFP que le président tiendra sa promesse.
Le jeudi 20 octobre 2022. Ce jour-là, plusieurs centaines de personnes avaient été arrêtées lors d’une manifestation réprimée dans le sang. Elles ont été condamnées à la prison ferme pour avoir participé à un prétendu coup d’État. Mais plusieurs d’entre elles ont été graciées par le président Mahamat Idriss Déby.
Dinho Kazadi