Dans le Carnet de Christian Gombo, l’auteur congolais, écrivain et économiste de formation, livre ses coups de coeurs et ses coups de gueules. Il peint la société dans laquelle il vit. Avec un mélange d’humour teinté de provocation, il dépeint la société congolaise. Pour SahutiAfrica: « Vaut mieux pas un démon que tu connais, encore moins un ange que tu ne connais pas! » Une autopsie de la société.
En 18 ans de règne, jamais le barème de Mbudi n’a été une réalité, jamais le TGV de la révolution de la modernité n’a visité Bukanga Lonzo, bien au contraire, Kingakati est une ferme, zoo et un camp militaire moderne, sans citer GLM. L’Université Mapon est moderne. Le port de Ledya à Matadi est aussi moderne. Les fermes privées de certains puissants de la République sont ultra-modernes.
Dans le secteur des médias, Télé 50 est moderne et certaines chaînes de médias de nobles de ce pays pendant que la RTNC souffre le martyr et la médiocrité. Oui pendant 18 ans presque, voire plus, toutes les entreprises de l’Etat ont perdu leur prestige car la modernité a visité les entreprises privées uni-personnelles qui ont, presque pas souvent, l’obligation de taxes et impôts.
Ça, c’est une révolution moderne. Le favoritisme du secteur privé au détriment des services étatiques pendant qu’on travaille chez l’Etat, l’Etat nous donne les moyens de le détruire et cela des années de règne, beaucoup a été fait pour nuire considérablement aux intérêts de l’Etat. Pendant que leurs fils dignitaires étudiaient dans les pays modernes, eux allaient soigner leurs rhumes dans les pays modernes, nos parents eux continuaient à contribuer de leur salaire de misère pour faire semblant de payer les misérables enseignants.
Crime de « l’Est-majesté »
La révolution de la modernité a été visible en théorie sur la gratuité de l’enseignement (C’est déjà une base, et on doit le leur concéder quoi que…). En 18 ans de règne, beaucoup aujourd’hui sont devenus millionnaires, milliardaires, ils ont vécu la révolution de la modernité dans leurs finances pendant que l’Est-majesté a toujours été en sang. En parler aujourd’hui est devenu crime de lèse-majesté, pendant que les finances de beaucoup ont été modernisées à la vitesse de la lumière, la faim, la pauvreté, la misère et surtout la privation d’une instruction de qualité ont baisé le peuple sans abaisser l’honneur de ces experts en tout (pseudo-scientifiques de surcroît)pour qui, il n’y a que le Mobutu Sese Seko moderne ou modernisé qui puisse être capable de diriger ce pays; car en tant que Sénateur à vie il ne peut pas bosser pour ce pays qu’il aime tant.
Christian Gombo.