Albert Ouédraogo, économiste, spécialiste en développement des entreprises et en management, a été nommé Premier ministre de la transition au Burkina Faso, selon un décret signé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, jeudi 4 mars. Une nomination qui intervient plus d’un mois après l’éviction du président Christian Kaboré au lendemain d’une mutinerie de militaires à Ouagadougou.
La formation d’un gouvernement, la lutte contre la montée de la menace djihadiste et de la situation socio-économique. Telles sont les missions d’Albert Ouédraogo. Selon la charte de la transition, le Premier ministre devra composer un gouvernement de vingt-cinq membres.
Selon le décret présidentiel, « le nouveau M. Ouédraogo dispose d’une solide expérience dans le domaine du management des administrations publiques, des projets de développement ainsi que des entreprises privées ».
« Il a conduit plusieurs missions d’études sur le développement du secteur privé, sur la faisabilité économique et financière de création d’entreprises et d’organisation, sur l’élaboration de plans stratégiques de même que des missions d’audits organisationnels et d’élaboration de manuels de procédures », rapporte la Présidence.
Natif de Dori, dans la province du Séno (Sahel), Albert Ouédraogo est détenteur d’un doctorat en Sciences de gestion. Depuis 2007, il dirige un cabinet de conseils et d’audit des entreprises. Peu avant sa nomination, le colonel Damiba a ordonné un audit général du secteur public.
Investi mercredi dernier, le colonel Paul-Henri Damiba, chef de la junte, fait de la lutte contre la montée djihadiste, dont le Burkina Faso fait face depuis 2015, et la refondation de l’État ses priorités.
Asaph Mawonda