Des usagers des deux-roues et des tricycles ont vu leur quotidien bouleversé à Bujumbura, capitale économique burundaise. Lundi 21 mars, les autorités ont interdit de rouler en taxis-motos, vélos-taxis et tuk-tuks. Ces transports populaires sont accusés d’être responsable des accidents mortels.
Selon un média local, sur des artères très fréquentées aux heures de pointe, des policiers surveillent les lieux où stationnent des motos-taxis, des vélos-taxis et quelques tuk-tuk. Ils attendent visiblement d’éventuels récalcitrants. Les motocyclistes ne feront pas leur apparition.
« Ici, il est impossible d’avoir un bus de transport en commun. Ils sont tous remplis », se plaint une vendeuse. Elle prenait d’habitude un tuk-tuk pour aller à son lieu de travail.
Un homme en sueur et exténué, qui a l’habitude d’apporter du lait très tôt avec son vélo pour approvisionner des ménages des quartiers à Bujumbura. Il voit un quotidien sombre qui se profile après cette décision du gouvernement burundais. « Nous serons obligés de nous déplacer en voiture. Celle qui m’a amené m’a laissé en Centre-ville. Et j’ai dû arriver ici à pied sous un soleil de plomb avec un bidon de lait de 20 litres sur la tête ! », s’est-il lamenté.
Entre janvier 2021 et janvier 2022, les motocyclistes ont été responsables de la majorité des accidents de la route. Ces derniers ont fait près de 1.300 morts et plus de 1.900 blessés, selon le ministère burundais de l’Intérieur.
Raymond Nsimba