Mahamat Saïd Abdel Kani, ex-commandant Séléka en Centrafrique, comparaît devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye ce lundi 26 septembre. Il est inculpé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Il s’agit de crimes commis entre avril et août 2013 à Bangui, capitale centrafricaine, contre des détenus accusés de soutenir le président François Bozizé lorsqu’il dirigeait l’Office central de répression du banditisme (OCRB).
Fin 2021, la CPI a partiellement confirmé les charges portées contre M. Saïd, notamment les chefs de torture, de persécution, de traitement cruel et d’atteinte à la dignité des personnes.
Selon les enquêteurs, M. Saïd Abdel Kani a supervisé la détention d’hommes battus à coups de crosse ou violemment giflés et menacés de mort ». Certains ont eu leurs oreilles partiellement arrachées avec des pinces, alors que d’autres y sont fouettés, avec des fouets en peau de cheval ou des bâtons avec des fils métalliques, rapporte la même source citée par RFI.
Mais l’authenticité des preuves est contestée par les avocats du colonel Mahamat Saïd Abdel Kani. Selon eux, qu’il est impossible de tracer les preuves, alors que les institutions ont été systématiquement pillées, que des documents ou pu être détruits ou manipulés.
En Centrafrique, le conflit qui a opposé Séléka et anti-balakas aurait fait des milliers de morts et de déplacés. Depuis 2014, la CPI enquête sur ce conflit.
Trésor Mutombo