«Le contexte politique et sécuritaire n’a pas permis d’organiser une élection présidentielle compétitive et crédible» en Côte d’Ivoire ont indiqué l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique et le Centre Carter dans les conclusions préliminaires de leur mission d’observation électorale publiées lundi 2 novembre.
Pour ces observateurs internationaux, les élections du 31 octobre en Côte d’Ivoire ne répondent pas aux critères d’une élection crédible et inclusive.
«Le processus électoral a exclu un grand nombre de forces politiques ivoiriennes et a été boycotté par une partie de la population dans un environnement sécuritaire volatile. Plusieurs candidats n’ont pas participé à l’élection et une part importante de la population n’a pas participé à ce scrutin. Ces problèmes menacent l’acceptation des résultats par la population et la cohésion du pays. La mission exprime de sérieuses inquiétudes sur les restrictions des libertés publiques, de la liberté d’expression et du droit des citoyens d’élire et d’être élu», précise le communiqué de presse de la Mission internationale d’observation électorale.
Suite à ces constats, «la mission exprime de sérieuses inquiétudes sur les restrictions des libertés publiques, de la liberté d’expression et du droit des citoyens d’élire et d’être élu. Ces restrictions vont à l’encontre des engagements régionaux et internationaux auxquels la Côte d’Ivoire a souscrit en matière d’élections. Cette situation menace les avancées démocratiques consolidées par ce pays depuis une décennie. De plus, ces problèmes pourraient accroître les risques de conflits et de violences et ainsi qu’occasionner un recul démocratique qui pourrait s’étendre au-delà des frontières du pays ».
L’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique, le Centre Carter et la communauté internationale appellent «le Président Ouattara et les dirigeants de l’opposition à résoudre leurs différends politiques et électoraux par un dialogue inclusif».
Alimasi Kambale