L’escalade de violence dans le Sahel a poussé plus de 1,8 d’enfants à quitter leur foyer au Mali, au Burkina Faso et au Niger, selon une étude publiée par l’ONG Save the Children.
Vishna Shah, une des responsables de cette ONG de défense des droits des enfants, confie que ces enfants ont fui une violence « meurtrière inimaginable ». « Ces enfants vivaient déjà dans l’un des endroits les plus difficiles au monde pour grandir avant de perdre leur maison, leur communauté et tout ce qu’ils connaissaient », a-t-elle déclaré.
D’après elle, la crise largement oubliée dans le centre du Sahel demeure l’une des pires urgences humanitaires au monde, d’autant plus dévastatrice qu’il s’agit d’une crise touchant les enfants et qui frappe l’une des populations les plus jeunes au monde.
L’étude révèle que le nombre d’enfants, contraints de fuir leur foyer, a augmenté à cinq fois de plus qu’en 2019. Il est passé de 321000 en 2019 à près de 1,8 million. Save the Children indique s’être appuyé sur les chiffres du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), des gouvernements nationaux et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour réalisation ses estimations.
Le conflit au Burkina Faso et au Mali a entraîné une augmentation de douze fois du nombre d’enfants, cherchant refuge en Côte d’Ivoire, qui subit les répercussions de la situation dans le Sahel. Ce nombre est passé d’environ 2450 à 29700.
Les trois pays du Sahel, qui ont une frontière commune, font face à la menace djiahdistes de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI), mais aussi aux crises liées au changement climatique.
Une situation qui affecte des enfants. Selon les Nations unies, les enfants représentent 40 % des personnes déplacées dans le monde, mais cette proportion atteint environ 58 % en Afrique de l’Ouest et centrale.
Ephraïm Kafuti