Alors que les résultats de l’autopsie réalisée par les autorités se font toujours attendre six mois après la mort de Chérubin Okende, sa famille perd patience et décide de l’enterrer.
Selon Me Laurent Onyemba, avocat de la famille de M. Okende, la famille est fatiguée d’attendre les résultats de l’autopsie. « La famille est déçue de constater que six mois après, elle n’a pas reçu la moindre information sur les circonstances de cet assassinat crapuleux », a-t-il déclaré, accompagné de membre de la famille, à la sortie d’une audience auprès du procureur.
Jusque-là, aucune date n’a été fixée pour son inhumation. « La famille voulait l’enterrer sobrement, sans aucune intervention quelconque, parce qu’elle est déçue de constater que l’Etat congolais n’a pas pu faire justice à un homme qui a donné toute sa vie pour le Congo », a ajouté Me Onyemba.
Ancien ministre congolais des Transports et porte-parole d’Ensemble pour la République, parti de Moïse Katumbi, Chérubin Okende avait été assassiné le 13 juillet. Son corps, criblé de balles, avait été retrouvé dans sa jeep. Depuis, des enquêtes ont été ouvertes pour identifier les auteurs de cet assassinat.
Le 31 août dernier, Jeune Afrique avait, dans un article qui ne porte pas la signature du journaliste Bujakera, évoqué les circonstances de la mort de M. Okende.
Kinshasa accuse le magazine français d’avoir publié une fausse information. Dans la foulée, le journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication d’Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, a été arrêté et écroué depuis septembre dernier. Il est inculpé, notamment pour « propagation de faux bruits » et « faux en écriture ».
La Rédaction