Quelques heures après l’attaque contre la résidence de Vital Kamerhe, proche du président Tshisekedi, l’Union pour la nation congolaise (Unc), son parti, a dénoncé une tentative d’assassinat.
Cette formation politique a appelé à des enquêtes sérieuses. Pour Billy Kambale, secrétaire général de l’UNC, il s’agit d’une attaque ciblée. Il affirme que Vital Kamerhe et sa famille sont sains et saufs.
« Pour nous, les choses sont claires. Mais, nous laissons la justice faire son travail pour rétablir les responsabilités et que les auteurs soient sévèrement punis », a déclaré M. Kambale à RFI. Selon lui, la garde rapproche de Vital Kamerhe a tenu tête à une quarantaine de personnes « lourdement armés ».
« Nous ne pouvons pas comprendre que, dans un quartier hautement sécurisé comme celui-là qu’un commando se permet avec des armes d’assaut. C’est vraiment une scène apocalyptique que nous avons trouvé dans la résidence du président Kamerhe le matin », a dit Billy Kambale.
Dimanche, tout s’est passé très vite et très tôt. Dans les petites heures de la matinée, un groupe d’hommes armés ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, candidat unique de l’Union sacrée, coalition au pouvoir, pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Des affrontements entre la garde rapproche de l’ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi et les assaillants ont fait au moins trois morts, dont deux policiers de la garde de M. Kamerhe.
Après cette tentative, ce groupe, conduit par Christian Malanga, a réussi à s’introduire au Palais de la nation, où se trouve le bureau du Chef de l’Etat. Aussitôt, cette tentative a été étouffée dans l’œuf, selon l’armée qui assure contrôle la situation. Si Christian Malanga a été neutralisé, plusieurs assaillants ont été arrêtés, dont son fils, Marcel Malanga.
Au lendemain de cette tentative de putsch déjouée par l’armée, des questions fusent et des condamnations s’enchaînent. C’est le cas de l’Union africaine qui a condamné cette tentative de putsch après les condamnations de Washington et de la Monusco. Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, se félicite de la « maîtrise de la situation annoncée par les forces de défense et de sécurité du pays ».
Entre-temps, le gouvernement congolais assure avoir pris des mesures « pour renforcer à la fois la sécurité des Institutions, des officiels et celle de la ville de Kinshasa ». Il appelle la population à « la vigilance pour dénoncer tout mouvement suspect des ennemis de la paix ainsi que leurs complices ».
Ces événements interviennent dans un contexte sécuritaire tendu dans l’est de la RDC avec la rébellion du M23. Mais aussi, dans l’attente de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale et du gouvernement.
Trésor Mutombo

