Il faut redresser la compagnie Congo Airways plutôt que de vouloir créer une nouvelle compagnie, Air Congo en partenariat avec Ethiopian Airlines, insiste Patrick Munyomo, député national congolais, dans une correspondance adressée à Sama Lukonde, Premier ministre de la RDC.
Selon lui, « créer une nouvelle compagnie nationale qui s’ajoutera à Congo Airways est une mesure suicidaire ». Il explique que cela ne va non seulement décourager les actionnaires actuels, mais aussi précipiter la compagnie nationale en faillite. Cette dernière risque d’amener plus de 1.000 agents en chômage, prévient le député Patrick Munyomo.
« Je persiste, en disant que le gouvernement congolais, à travers le ministère des Transports, voies de communication et désenclavement doit rapidement procéder à un diagnostic et proposer un plan de redressement de Congo Airways au lieu d’envisager la création d’une autre compagnie », préconise le député congolais.
Il souligne que le contrat entre la RDC et Ethiopian Airlines est attaché de onze irrégularités. Il s’agit notamment de confier la majorité de postes important sont confiés aux étrangères ainsi que de donner beaucoup de bénéfices à Ethiopian.
« Air Congo va créer des emplois pour les éthiopiens au détriment des techniciens congolais, car qui dit avions immatriculés en Éthiopie dit personnel technique éthiopien. Les pilotes, les hôtesses, les mécaniciens et techniciens seront tous éthiopiens. Pour obtenir une validation éthiopienne, il faudra passer par l’Aviation civile éthiopienne, qui délivre très rarement des équivalences ou validations et cherchera à protéger les emplois des éthiopiens en RD Congo », craint M. Munyomo.
Chérubin Okende, ministre congolais de Transports, a rappelé lors de la 49e réunion du conseil des ministres que la RDC et la compagnie éthiopienne ont signé un partenariat « stratégie » en 2021 pour promouvoir le développement du transport aérien dans les conditions optimales de sûreté, sécurité en RDC à travers une compagnie aérienne nationale normalisée, fiable et viable et dont les parts sociales sont détenues majoritairement par le gouvernement congolais.
La Rédaction