La justice sierra-léonaise a autorisé mercredi l’ex-président Ernest Bai Koroma à se rendre à l’étranger pour se soigner, après son inculpation pour son rôle dans une tentative présumée de coup d’Etat en novembre, a indiqué son avocat.
« La Haute Cour de Sierra Leone a accordé mercredi la liberté sous prudence à l’ancien président Ernest Bai Koroma pour qu’il puisse suivre un traitement médical à l’étranger », a dit à la presse Me Joseph Fitzgerald Kamara, sans préciser la date de son départ.
Koroma, 70 ans, ayant dirigé le pays de 2007 à 2018, se rendra au Nigeria pour y recevoir un traitement médical, a écrit la Haute cour dans un message publié sur X. Il a été inculpé début janvier de quatre infractions, dont trahison et dissimulation de trahison. L’ancien président devait comparer ce mercredi mais le procès a été ajourné au 6 mars, a dit son avocat.
Selon lui, M. Koroma, placé depuis le 9 décembre sous un régime s’assimilant à l’assignation à résidence, a aussi l’autorisation de quitter son domicile pour se faire soigner.
Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité des armes à la main.
Les combats ont fait 21 morts, 14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants, selon le ministre de l’Information. Au moins 80 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires, dont 27 sont poursuivies pour « mutinerie » M. Koroma avait été fréquenté plusieurs fois par la police.
Une délégation de haut niveau de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité par les présidents sénégalais et ghanéen, avait rencontré fin décembre M. Koroma et le président en exercice Julius Maada Bio.
AFP/Sahutiafrica