Au Burundi, près de 4.000 détenus sur les 5.442 concernés ont été libérés pour désengorger les prisons. Ils sont tous accusés de crime bénin.
D’après le président Ndayishimiye, un ultimatum de deux semaines a été donné aux responsables pour finaliser les formalités. Cette décision réjouit Jean-Marie Nshimirimana, président de l’Association pour les prisonniers et leurs familles.
« Mais nous constatons que ceux qui sont chargés de la mettre en application traînent des pieds », a-t-il déploré.
Lancé mi-novembre, ce programme vise à libérer au total 5.442. Les onze prisons que compte le Burundi abritaient au moins 13.211 prisonniers pour 4.100 places. Les conditions d’incarcération sont décrites comme « inhumaines ».
« Nous pouvons passer plusieurs jours sans avoir de la nourriture. Il n’y a pas de médicaments, la plupart des détenus dorment par terre. Les prisons n’ont pas souvent d’essence pour nous amener devant les tribunaux », a confié un des anciens détenus, dont les propos sont relayés par l’AFP.
La Rédaction