Le Cameroun, pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations (Can), s’arrête en demi-finales après s’être incliné devant l’Égypte aux tirs au but (0-0 tab 3-1) au stade d’Olembe à Yaoundé jeudi 3 février. Le Samedi, les Lions Indomptables retrouveront les Étalons du Burkina Faso pour la petite finale.
Gagner la Can à domicile. Les Lions Indomptables voient s’envoler ce rêve. Les occasions, la domination et même les 25.000 supporters présents au stade d’Olembé. Le Cameroun avait tout pour gagner. Les Lions Indomptables sont tombés devant les Pharaons d’Égypte, qui savaient où ils allaient. « C’est difficile pour nous et nos supporters. On a joué avec le cœur, mais on est tombé. Ça fait mal », confie André Onana après l’élimination.
Les ratés de Michael Ngadeu
Pourtant, ils étaient meilleurs collectivement que leurs adversaires du soir. Vincent Aboubakar et ses coéquipiers ont eu des occasions pour s’épargner une telle issue. Sans doute, les nuits camerounaises seront hantées par les occasions manquées par les hommes d’Antonio Conceiçao, sélectionneur du Cameroun. A la 18e et 19e minutes, le défenseur camerounais Michael Ngadeu a eu l’opportunité de marquer. D’abord sa reprise de la tête échoue le montant de Gabaski, portier égyptien. Puis il se mêle les pinceaux, alors qu’il était seul devant le but égyptien.
En deuxième mi-temps, le Cameroun n’a pas su trouver la faille. Et, ce malgré les entrées de Christian Bassogog et Clinton Njie. Les Égyptiens semblaient réussir leur coup. A la 56e minute, le stade d’Olembe a gardé son souffle lorsque Mohamed Salah est stoppé par un tacle d’André Onana. Vincent Aboubakar, capitaine de Lions Indomptables, n’a pas mâché les mots après cette élimination. « Voilà ce qui se passe, si on ne joue pas en équipe. A chaque fois qu’on a joué collectivement, on a gagné. Mais quand chacun veut jouer pour soi, on est éliminé », lâche-t-il.
Une séance de tirs au but cruelle pour les Lions
La nuit aura été longue et morose dans la capitale camerounaise où une qualification de Lions en finale était très attendue. Les Camerounais ont vu un autre scénario. Celui d’une Égypte, portée par son portier Gabasky, rejoindre le Sénégal en finale. A part Vincent Aboubakar, qui a transformé son tir au but, Moukoudi et Léa-Siliki ont vu leurs tirs arrêtés par Gabasky. La prière de Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), semble ne pas être exaucée. Le Clinton Njie rate aussi. Le Cameroun est éliminé. « A la fin de chaque entraînement, on fait des exercices de tirs aux buts. On le fait toujours. Sur 15 penaltys, on ne rate qu’un seul. Mes joueurs ont fait un grand match et il faut être fier même si on n’a pas atteint l’objectif, arrivé en finale », indique Antonio Conceiçao.
Les supports camerounais dans les gradins avaient les yeux horrifiés. Samuel Eto’o est abattu. La tête baissée. Il sait que ce rêve de Lions Indomptables de devenir les héros de tout un peuple avec le trophée entre les mains, dimanche sur leurs terres au stade Olembé venait d’être brisé. Ils ont été ramenés sur terre par les Égyptiens. L’histoire se répète comme il y a 50 ans lorsque le Congo-Brazzaville a éliminé le Cameroun en demi-finale au stade Ahmadou Ahidjo avant de remporter la Can 1972.
Trésor Mutombo