L’Union africaine a, dans un communiqué le week-end, condamné les déclarations choquantes du président Kais Saied contre les ressortissants d’Afrique subsaharienne vivant en Tunisie.
Pour cette organisation panafricaine, l’attitude des autorités tunisienne va à l’encontre de la lettre et l’esprit de l’UA.
« Tous les pays en général et les pays membres de l’Union Africaine en particulier doivent honorer les obligations qui leur incombent, en vertu du droit international et les instruments pertinents de l’Union Africaine, à savoir traiter tous les migrants avec dignité d’où qu’ils viennent. De s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste susceptible de nuire aux personnes, mais plutôt d’accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux », rapporte le communiqué.
Mardi 21 février, les autorités tunisiennes ont traqué les migrants subsahariens en situation irrégulière. Plus de 130 migrants clandestins ont été interceptés en mer dans la nuit de mardi à mercredi. Dans un communiqué de la présidence, Kaïs Saied a estimé que le pays fait face à un plan criminel pour transformer la composition démographique du pays.
Des propos qui ont provoqué des consternations. Moncef Marzouki, ancien président tunisien, dénonce les déclarations « lamentables et irresponsables ». « La réputation de la Tunisie a été ternie au niveau de l’Afrique subsaharienne », a-t-il déploré au micro de RFI. Entre-temps, certains étudiants africains disent être victimes d’agression physique après les propos du président Saïed.
Mervedie Mikanu