Mardi 11 octobre, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte malienne, a reçu l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Mais c’est avec deux mois de retard sur le délai initialement imparti à la commission chargée de l’élaborer.
Ce texte, qui n’a pas été rendu public, doit être soumis au Conseil des ministres. Puis au Conseil national de transition (CNT), organe qui fait office du Parlement, avant le référendum prévu en mars 2023. Pour le colonel Goïta, l’espoir commun d’une démocratie rénovée, ainsi que d’un État mieux organisé et à la hauteur des défis nationaux et internationaux, repose sur cet avant-projet.
D’après les services de la présidence malienne, le chef de la junte indique que « le projet avait été rédigé après consultation des forces vives de la Nation ».
Si les acteurs politiques maliens s’accordent de longue date sur la nécessité d’une réforme constitutionnelle, les autorités considèrent cette réformes comme une impérative pour mener à bien leur projet de « refondation » de l’Etat.
L’actuelle Constitution, qui date de 1992, est perçue comme facteur de la crise politique dans ce pays, confronté à l’insécurité et théâtre de deux putschs en l’espace de neuf mois. La junte au pouvoir a promis d’organiser les élections censées permettre le retour à l’ordre constitutionnel en février 2024.
La Rédaction