« Nous rejetons totalement la dissolution du gouvernement civil de transition et de ses institutions et appelons à leur rétablissement immédiat », a déclaré Antony Blinken, secrétaire d’État américain, dans un communiqué lundi 25 octobre dans la soirée. Les États-Unis, qui condamnent l’éviction du gouvernement civil, annoncent la suspension d’une aide financière de 700 millions Usd à la transition soudanaise.
Pour Antony Blinken, « l’arrestation du Premier ministre Hamdok et d’autres dirigeants civils est inacceptable. « Les forces militaires doivent garantir leur sécurité et les libérer immédiatement », a-t-il dit dans les propos relayés par l’AFP. D’après le communiqué, « Washington s’est aussi dit inquiet à propos d’informations rapportant des tirs à balles réelles sur des manifestants pacifiques par les forces de l’ordre soudanaises, appelant à l’arrêt immédiat de telles violences ».
Ned Price, porte-parole du département d’État américain, indique que « Washington n’avait pas été en contact avec le Premier ministre ou les autres acteurs politiques depuis leur arrestation ». « L’armée est responsable de leur sécurité, leur santé, et leurs conditions. Nous réclamerons des comptes à cet égard », a dit Ned Price.
Au Soudan, la transition est dans la tourmente. Le climat politique est crispé après l’arrestation du Premier ministre et plusieurs dirigeants. Le général Abdel Fattah al-Burhane a dissout les organes de la transition. Mais des manifestations ont éclaté dans les rues de Khartoum, capitale soudanaise. Des manifestants s’opposent au coup de force de l’armée.
Trésor Mutombo