En Ouvrant une voie à un allègement de ses sanctions à l’encontre du Niger, où des militaires ont déposé le président Mohamed Bazoum, il y a quatre mois, la Communauté économique des Etats Ouest-Africains adoucit le ton face à la junte nigérienne.
A Abuja, lors de son sommet, l’organisation sous-régionale conditionne l’allègement de ses sanctions par une courte transition avant un retour à l’ordre constitutionnel. En fait, elle veut obtenir de la junte cet engagement. Une source togolaise affirme que le général Abdourahamane Tiani est « prêt à discuter de la durée de la transition et de la situation du président Bazoum ».
Mais dans un entretien à la chaîne publique, le chef de la junte a déclaré que la libération de l’ancien président, durant les jours qui ont suivi le coup d’Etat du 26 juillet, aurait été dangereuse pour la sécurité nationale.
Selon Omar Touray, président de la commission de la Cédéao, un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone négociera avec le régime militaire nigérien les engagements à mettre en œuvre avant un éventuel assouplissement des sanctions. « Sur la base des résultats de l’engagement du comité des chefs d’Etat avec le CNSP, l’autorité va progressivement alléger les sanctions imposées au Niger », a-t-il déclaré.
Depuis le putsch du 26 juillet dernier, la Cédéao et les autorités de Niamey se sont lancés dans un bras de fer. L’organisation ouest-africaine avait imposé des sanctions au Niger. Mais, le climat semble se crisper. Vendredi, le général Abdourahamane Tiani a été reçu par son homologue togolais, Faure Gnassingbé. Lors de leur échange, il a demandé au président Gnassingbé de jouer un rôle de médiateur.
La Rédaction