Mohamed Bazoum, président nigérien, a libéré plusieurs terroristes, dont des membres de Boko Haram détenus dans le pays. C’est qu’a annoncé la télévision nationale ce samedi 26 février. Selon une source locale consultée par l’AFP, ces libérations sont les premières du genre publiquement révélées dans le cadre de la recherche et de la restauration de la paix au Niger depuis le début des attaques terroristes en 1995.
« J’ai identifié neuf chefs terroristes. On m’a conseillé de libérer des prisonniers que j’ai reçus directement (après leur libération) au palais de la présidence parce que je cherche la paix », a déclaré Mohamed Bazoum. Il affirme qu’il a agi dans le cadre de la recherche de la paix au Niger.
« Je ne ménage aucun moyen. J’ai libéré sept à huit personnes détenues dans les prisons de Kollo (Sud), de Koutoukalé (prison de haute sécurité) et j’ai plein d’émissaires dans toutes les zones. J’ai essayé des réconciliations dans les villages, je me débrouille comme je peux », a ajouté le président nigérien.
Il assure que quelque 12.000 soldats nigériens combattent en permanence dans une dizaine d’opérations anti-jihadistes, dont la dernière de 2.160 hommes a été montée en février dans le sud-ouest du pays.
« L’appui de nos alliés européens et américains est nécessaire contre les djihadistes. Nous n’avons pas les moyens de garder tous nos villages. Mes militaires sont 12.000 dans des opérations, ils font quatre mois (sur le terrain) si à côté d’eux je peux placer 600, 700 Européens qui ont des hélicoptères qui vont travailler avec eux, c’est ça l’esprit de Takuba », a-t-il conclu.
Le Niger est confronté à des insurrections djihadistes à ses frontières. Outre les attaques des groupes djihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), dans sa partie ouest, le pays fait également face à celles de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans sa partie sud-est, proche du Nigeria.
La Rédaction