Ce lundi 29 mai, le président Yoweri Museveni a promulgué une loi anti-LGBT qui prévoit des lourdes peines pour les relations homosexuelles et la promotion de l’homosexualité.
Avant son approbation, le chef de l’Etat ougandais a demandé aux parlementaires de réexaminer le texte, les enjoindre notamment de préciser que le fait d’être n’était pas un crime, mais que seules les relations sexuelles l’étaient.
Dans une version modifiée à la marge et votée à l’unanimité moins d’une voix le 2 mai, les élus avaient inclus dans le texte qu’une personne qui est présumée ou soupçonnée d’être homosexuelle, qui n’a pas commis d’acte sexuel avec une autre personne de même sexe, ne commet pas le délit d’homosexualité.
Toutes fois, dans la nouvelle version du texte, les parlementaires ont maintenu contre l’avis du chef de l’Etat, une disposition faisant de l’homosexualité aggravée un crime capital. Selon le texte, quiconque particulier ou organisation promeut sciemment l’homosexualité encourt jusqu’à 20 ans de prison. S’il s’agit d’une organisation, elle risque dix ans d’interdiction.
Mais cette loi suscite l’indignation de nombreuses ONG et menaces de gouvernements occidentaux. Cette nouvelle mouture du texte avait été condamnée par Amnesty International. L’ONG avait demandé au président Museveni de s’opposer à cette loi méprisante qui viole de manière flagrante les droits humains des personnes LGBTI en Ouganda.
Dans une résolution le 20 avril, les Eurodéputés avaient déploré la contribution du président Museveni à la rhétorique de haine envers les personnes LGBT+.
En Ouganda, où l’homosexualité est illégale, les actes d’homosexualité sont passibles de prison à perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique.
Mervedie Mikanu