Au Tchad, l’opposant Yaya Dillo Djerou est écarté de la course pour le scrutin présidentiel du 11 avril. La Cour Suprême tchadienne a rejeté la candidature de Yaya Dillo pour motif que son parti n’était pas « légalement constitué », mercredi 03 mars. Cette haute instance judiciaire a retenu neuf candidatures.
Yaya Dillo Djerou est mis hors-jeu pour la présidentielle. A l’approche de la présidentielle, l’opposition accuse l’administration de faire usage de la force pour intimider ses adversaires. Saleh Kebzabo, principal opposant du président Idriss Déby s’est même retiré de la course. Il dénonce une « militarisation évidente du climat politique ».
Saleh Kebzabo a fait cette déclaration au lendemain de la tentative d’arrestation de Yaya Dillo Djerou dans un assaut de la police et de l’armée contre son domicile à N’Djamena, capitale du Tchad. Lundi 01 mars, cinq membres de la famille de l’opposant tchadien ont perdu la vie dans cette tentative d’arrestation. Pourtant, le gouvernement n’a reconnu que la mort de sa mère et de deux soldats.
A plus d’un mois de l’élection présidentielle, le climat politique reste instable. L’internet est coupé. Le gouvernement a interdit les manifestations publiques. Toutes tentatives de manifestation de l’opposition ou de la société civile réclamant « l’alternance et plus de justice sociale » sont réprimées par les forces de l’ordre.
Idriss Déby, au pouvoir depuis trois décennies se présente pour un sixième mandat. Il fera face à une opposition divisée.
Trésor Mutombo