L’arrestation de François Beya, conseiller spécial du président Tshisekedi en matière de sécurité. Les soupçons d’une prétendue tentative de coup d’État ratée. La présidence a, dans une communication, affirmé que « les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale ».
Sans doute, une communication de la présidence était attendue. Surtout lorsque l’on sait que l’interpellation de François Beya, monsieur sécurité de Félix Tshisekedi, a enflammé les réseaux sociaux. Et les raisons de son arrestation restaient indemnes. Mardi soir, à la télévision nationale, Tharcisse Kasongo Mwema, porte-parole du président Félix Tshisekedi, a précisé que « les récents événements ayant conduit à l’interpellation du conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité. Il s’agit d’une affaire relevant de la sûreté de l’État ».
« Dans l’état actuel des choses, on peut affirmer que les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale. Les enquêtes se poursuivent et les investigations s’effectuent à différents niveaux », a-t-il déclaré avant d’assurer que « la situation est sous contrôle ».
D’après le porte-parole du président Tshisekedi, « durant le temps de l’enquête, il est demandé à la population de garder son calme et de vaquer sereinement à ses occupations quotidiennes ».
Dans la foulée, Jean-Claude Bukasa a été désigné pour assurer l’intérim de François Beya, arrêté depuis le week-end dernier. Avant sa nomination, M. Bukasa était l’assistant principal du conseiller spécial en matière de sécurité. A la veille de cette nomination, des sources à l’Agence nationale de renseignement (ARN) citées par le journaliste Stanis Bujakera, ont rapporté que « les bureaux du Conseil national de sécurité ont été fermés pour raison d’enquêtes ».
Selon un article de Jeune Afrique publié le soir de l’interpellation de M. Beya alias « Fantômas », l’entourage du président Félix Tshisekedi lui reprocherait sa proximité avec Joseph Kabila, ancien chef de l’État. François Beya s’est vu être dépossédé de certains de ses prorogatives par Jean-Hervé Mbelu Biosha, directeur de l’ANR, renseigne la même source. Elle indique qu’il n’a pas été associé à sa nomination.
Trésor Mutombo