En RDC, Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre et candidat déclaré à la présidentielle, est de nouveau invité à comparaître devant le parquet général près la Cour constitutionnelle ce mercredi 12 juillet.
Cette affaire a été ouverte, en mai 2021, devant cette juridiction. En novembre dernier, la Cour constitutionnelle, qui juge en premier et dernier ressort, s’était déclarée « incompétente » de juger un ancien Premier ministre. Une décision qui a été renvoyée à la Cour de cassation, où les trois premières audiences se limitent à l’identification des prévenus et de leurs avocats. Mais, cette instance, elle aussi, s’est déclarée incompétence en avril.
Quelle cour peut-elle juger un ancien premier ministre ? Cette question ne semble pas encore avoir trouvé de réponse. Pour Matata Ponyo, il s’agit d’un « complot du régime en place pour l’écarter de la présidentielle prévu en décembre ».
« Je récuse le procureur Jean-Paul Mukolo, comme je l’ai fait avec le président du Sénat. Je lui retire toute ma confiance. Le Code pénal et la loi organisant le fonctionnement des institutions judiciaires donnent la possibilité, lorsque vous n’avez plus confiance au Procureur général, le droit de le récuser. C’est une action conforme à la loi », a annoncé l’ancien Premier ministre, devenu sénateur, lors d’une conférence de presse il y a quelques semaines.
D’après lui, il y a plusieurs actes qui ont justifié que le Procureur Jean-Paul n’est pas juste et qu’il n’est pas dans l’équité.
Matata est poursuivi avec son ancien ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, ainsi que le responsable sud-africain d’Africom dans une affaire de la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Selon un rapport de l’Inspection générale des finances, l’ancien Premier ministre est accusé d’avoir versé à la société Desticlox 510 883 USD au titre de frais de gestion, alors que le prestataire identifié pour le projet était Africom. Il est inculpé pour détournement de fonds publics.
François Otshudi