Au moins quatre morts et plusieurs blessés à Goma, capital du Nord-Kivu, Est de la RDC, ce matin. La situation est tendue. Des manifestants sont descendus dans la rue contre la présence de la police rwandais. Mais aussi pour dénoncer l’insécurité persistante dans leur ville. Les forces de l’ordre les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène. La veille, le conseil urbain de la jeunesse de Goma et des mouvements ont appelé à une journée ville morte.
Les personnes blessées ont été acheminées dans les hôpitaux de la place. Des images, qui circulent sur les réseaux sociaux, montrent un civil et un policier tué. Elles font également état des accrochages entre les forces de l’ordre et un groupe de certains jeunes armés.
Goma paralysé
Pas d’école. Boutique et magasins fermés. Des routes bloquées. Plusieurs grosses pierres ont été placées sur la chaussée pour empêcher la circulation. Ce lundi, Goma est paralysée.
« Plusieurs coups de balles crépitent. La police a disperse les manifestants. C’est surtout à Majengo et à Mabanga-Nord (Quartiers de Goma) où cette situation semble prendre une allure inquiétante », a confié à Sahutiafrica.net un habitant.
« Tôt le matin, il y a eu échange de tirs entre les policiers et certains jeunes, qui voulaient barricader la route vers Majengo. La police est intervenue et a maîtrisé la situation bien que la ville est vraiment morte », a dit David Bituayiki.
Contacté par Sahutiafrica.net, le commissaire supérieur principal Safari Kazi Ngufu, maire de Goma, n’avance aucun bilan. « Pour le moment, les échauffourées se poursuivent. Il y a certains civils et policiers blessés. Nous continuons à disperser des attroupements dans certains coins de la ville », a-t-il affirmé.
Plusieurs manifestations sporadiques ont éclaté dans le rues de Goma ce lundi.
Augustin Sikwaya depuis Beni