L’état de siège instauré dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ne sera levé que lorsque les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront. C’est ce qu’a affirmé Félix Tshisekedi, président congolais, lors de son discours de l’Assemblée générale de l’ONU. Une déclaration qui suscite plusieurs réactions dans la ville de Beni, située dans l’est de la RDC.
«Lors de son discours, Félix Tshisekedi a mis l’accent sur tous les secteurs de le vie nationale, en commençant par l’insécurité. Nous aurons la paix grâce à l’état de siège. Je crois que le président va concrétiser sa promesse», a dit Dalmon Malekani.
A Beni, certains pensent que l’éradication de l’insécurité avec l’état de siège. Mais c’est un avis d’autres ne partage pas. Ils affirment que les tueries continuent dans ce territoire.
«La population est appelé à coopérer avec les services de services de sécurité en dénonçant tout cas suspect », a appelé le Lieutenant-général Ndima Kogba Constant, gouverneur du Nord-Kivu. Un message bien perçu par Dieumerci Sikyolo, taximan. Dieumerci ne demande que le retour d’une paix durable à Béni.
Mais une partie de la population juge l’état inefficace. Et s’oppose à sa prorogation plus d’une fois. C’est le cas de Merveil Londisa, la cinquantaine révolue, qui déplore des tueries à Béni. «Nous sommes fatigués. Il n’y a rien comme changement sur le terrain. Les tueries se font comme auparavant », a-t-il dit.
Face à la persistance de l’insécurité, le président Félix Tshisekedi a décrété l’état de siège. Mais la situation est toujours préoccupante. Des rebelles de Forces des alliés démocratiques (ADF) poursuite des des incursions. Ils tuent, pillent et kidnappent.
Augustin Sikwaya depuis Beni