Musique avec une forte intensité. Des baffles dirigés vers l’extérieur. Une rotation de la musique congolaise. Dans quelques bars dans la commune de Bumbu, les clients reprennent leurs marques. Au rond point Victoire, des clients soint excités de renouer avec leurs anciennes habitudes. Des scènes de liesses autour des verres de bière sont visibles depuis l’assouplissement des heures du couvre-feu. L’alcool fait bon ménage. L’ambiance des jours de fêtes reprend à Kinshasa, capitale congolaise. Les bars et discothèques ont repris leurs activités depuis dimanche 15 août. Cela après les fermetures suite à la flambée des contaminations du Coronavirus.
«Je suis content pour la réouverture des bars. Je suis propriétaire d’un bar et étudiant. Cela me permet de vivre et de payer mes frais académiques», confie Patrick Ngiama, propriétaire d’un bar dans la commune de Bumbu, à Kinshasa. Vêtu d’une chemise blanche, une bouteille de bière en main, Patrick Ngiama exprime son soulagement après la réouverture des bars.

«La réouverture des bars est une bonne chose parce que nous ne vivons que de ça. Nous avons eu des problèmes avec nos bailleurs. La levée de cette mesure va nous permettre de payer le loyer», déclare Makinu, gérant d’un bar. Makinu est en train de faire ses comptes à l’intérieur son guichet.
«Cette réouverture m’a rendu heureux»
La semaine dernière, le gouvernement congolais a annoncé plusieurs mesures d’allègements des restrictions prises pour endiguer la propagation de la pandémie. Il s’agit notamment de la réouverture des bars et discothèques. A Bumbu, commune située au centre de Kinshasa, l’ambiance est bon enfant. Des bars inondés du monde. Certains clients sont autour des tables remplies de bouteille d’alcool. D’autres consomment des boissons sucrées.
«J’ai l’habitude de boire hors de la maison. Je m’éloigne du dérangement. Et cette réouverture m’a rendu heureux», dit Gloire, un client croisé dans un bar à Bumbu. Il tient sa bouteille de bière en main.
«Les musiques sont élevées d’une manière déraisonnable. Ils oublient qu’il y a des maisons tout autour. Et que ça risque de créer des problèmes aux personnes malades», indique Henock Mayala. Il décrie la nuisance sonore.
Raymond Nsimba