Ce mercredi 17 juillet, la Dynamique des mouvements citoyens congolais appelle à la libération immédiate de Fortifi Lushima, coordonnateur national d’Urgences panafricanistes.
Il est porté disparu après une intervention dans une émission télévisée durant laquelle, il a évoqué la situation dans l’est de la RDC. Selon un communiqué consulté par Sahutiafrica, cette structure rapporte que M. Lushima a été enlevé le 15 juillet en plein boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe, centre d’affaires à Kinshasa.
« Selon nos informations, Fortifi Lushima est détenu depuis près de 48 heures dans les cachots de la DEMIAP (les renseignements militaires) après son intervention dans une émission télévisée diffusée en direct sur Tele50 », rapporte ce document. Pour la Dynamique de mouvements citoyens, le coordonnateur national d’Urgences panafricanistes dénonce l’implication des puissances étrangères, occidentales, dans le « génocide de Congolais » perpétré depuis 30 ans pour « l’exploitation des ressources minières et le manque de fermeté du régime actuel ».
« Aucunement, il ne constitue une menace à la sécurité ou aux autorités du pays, contrairement aux criminels de guerre qui vivent en toute impunité dans notre pays et dans la région », déplore des mouvements citoyens dans le communiqué.
Les arrestations des activistes suscitent des inquiétudes. Durant plusieurs semaines, des militants pro-démocratie et des opposants avaient appelé à la libération de Gloria Sengha Panda, coordonnatrice du mouvement Vigilance citoyenne (Vici). Elle a finalement été relâchée il y a deux semaines. Des opposants accusent le régime du président Tshisekedi de dérive dictatoriale.
« De nombreux journalistes, militants et des citoyens lèvent leurs fortes voix afin de pointer du doigt les pratiques antidémocratiques de ce régime socialiste qui se prend régulièrement aux militants de la société civile, aux journalistes, aux artistes et autres citoyens qui évoquent le Génocide congolais en des termes qui s’éloignent de la narrative officielle avancée par le pouvoir dans le but d’esquiver leur responsabilité gouvernementale », dénonce la Dynamique de mouvements citoyens.
La Rédaction