Des gens dansent et crient, des cris de joie. Ils célèbrent la fin du couvre-feu à Kinshasa ce lundi 14 février dans un bar du quartier Debonhomme, commune de Matete. A côté de ce bar à succès, un groupe de filles est à l’ombre. Jupe courte, singlé et robe courte pour mettre en évidence, leurs formes, ces filles sont des professionnels du sexe. Elle attendent des clients pour vendre leurs charmes en ce jour de la fête des amoureux. Elles sont contentes de la fin du couvre-feu pour mieux reprendre le travail.
le gouvernement congolais a procédé à la levée du couvre-feu sur toute l’étendue du pays sauf dans les provinces en état de siège dans l’est. A Debonhomme, un quartier dans la capitale congolaise, l’ambiance est au rendez-vous dans une terrasse. Cette décision semble rendre heureux, un nouveau souffle pour le monde de la prostitution.
« Avec le couvre-feu, il y avait moins de clients qui venaient. On ne gagnait plus beaucoup d’argent. Et les quelques rares qu’on voyait devaient rentrer vite pour éviter le couvre-feu. De fois, il nous arrivait de nous disputer pour un homme », confie Syntia, la vingtaine. Habillée en robe, décolletée, cette jeune est dans le métier du sexe depuis 5 ans. Lorsque le gouvernement de la RDC a décidé de la fin du couvre-feu ce lundi 14 février, Synthia est heureuse. Elle peut reprendre le travail, attendre jusque tard certains clients qui peuvent venir dans le coin lorsque le temps est avancé.
Pour une travailleuse du sexe qui a gardé l’anonymat rencontré près d’une terrasse, elle attendait avec impatience cette décision.
« J’en avais marre. Finir le boulot au plus tard à 23h n’était plus possible. Et c’est grâce ce métier que je paie mes factures et mon loyer. Je priais pour qu’on lève ce couvre-feu et que mes activités reprennent comme je le faisais avant. Je pourrai encore gagner beaucoup plus d’argent », a confié une autre professionnelle de sexe. Ses tissages lâchés tombent sur ses épaules dénudés, dans une robe noire, moulante qui peinent à mettre en valeur ses maigres rondeurs.
En RDC, pendant la période de couvre-feu pour lutter contre la pandémie Covid, certaines travailleuses du sexe ont été affectées. Leur pouvoir d’achat a sensiblement diminué.
Pour limiter la propagation du Covid, l’année dernière, le gouvernement congolais avait imposé un couvre-feu, de 23h à 5 heures. C’est pourtant à ces heures que la clientèle en manque de sexe accoure. La levée de cette interdiction leur est salutaire.
Ravanelly Ntumba