Le Dr Denis Mikwege, colauréat du prix Nobel de la paix en 2018, condamne les actes de violence contre des bureaux de la Monusco à Goma et Butembo, Est de la RDC, en proie à l’instabilité depuis deux décennies.
« Le recours à la violence, qui ne constitue pas un moyen digne, démocratique, d’exprimer ses opinions », insiste le responsable de l’hôpital de Panzi. Le Dr Mukwege affirme tout de même comprendre la frustration de la population, mais appelle à la retenue.
« Le peuple est ainsi invité à ne pas se tromper d’ennemi au risque de tomber justement dans le piège de la violence qui profite en premier, à ceux qui ne veulent pas de la paix dans la région des Grands Lacs », indique Denis Mukwege dans le communiqué.
Le prix Nobel exhorte les autorités congolaises à éviter « des propos incendiaires qui peuvent enflammer les esprits et alimenter la violence ». « Il y avait moyen de réclamer à la communauté internationale plus de sanctions aux commanditaires des massacres dans la partie Est de la RDC sans recourir à la violence », rapporte le communiqué.
Mort d’hommes (20 personnes dont trois Casques bleus et seize manifestants), des blessés, scène de pillages. Des manifestations contre la mission onusienne en RDC (Monusco), qui ont éclaté lundi, s’étendent dans l’Est du Congo. Les manifestants, qui exigent le départ de la mission des Nations unies, affirment que la mission onusienne se montre inefficace à mettre fin au cycle d’instabilité dans cette région où des groupes armés sont actifs.
Depuis Goma, Reagan Kimbale