Les Etats-Unis décident d’imposer de nouvelles sanctions contre Corneille Nangaa, ancien président de la commission électorale devenu chef rebelle à la tête de l’Alliance fleuve Congo (AFC), coalition de groupes armés.
La nouvelle tombe, alors que Corneille Nangaa, qui s’affiche de plus en plus en treillis militaire dans les zones sous contrôle du M23, est jugé par contumace à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe. Il est inculpé, notamment pour « terrorisme » et « trahison ». Et ces sanctions viennent s’ajouter à celles lui imposées en 2019. En fait, il avait été accusé d’avoir porté atteinte aux processus ou aux institutions démocratiques.
Cette fois-ci, le Trésor américain reproche à M. Nangaa et son AFC de vouloir renverser le gouvernement de la RDC, mais aussi d’être à l’origine d’instabilité politique, de conflits violents et de déplacements de civils. Ces sanctions impliquent le gel des avoirs, l’interdiction de toutes les transactions effectuées par des personnes américaines ou à l’intérieur des Etats-Unis.
Corneille Nangaa n’est pas le seul. Le Trésor américain n’a pas épargné ses alliés. Il s’agit de Bertrand Bisimwa, président du M23, et de Charles Sematama, un des chefs du mouvement rebelle Twirwaneho.
« L’action d’aujourd’hui renforce notre engagement à demander des comptes à ceux qui cherchent à perpétuer l’instabilité, la violence et les atteintes aux civils pour atteindre leurs objectifs politiques. Nous condamnons l’AFC et ses affiliés, notamment le M23, pour avoir alimenté ce conflit meurtrier et aggravé une crise humanitaire dans l’est de la RDC », rapporte le communiqué du Trésor américain.
Entre-temps, le procès de Corneille Nangaa et de ses vingt-quatre coaccusés se poursuit. Sur le front, il s’observe une relative accalmie après la prolongation de la trêve humanitaire annoncée par les Etats-Unis.
La Rédaction