A Goma, ville volcanique, dans la province du Nord-Kivu, l’eau est considérée comme de l’or. Il faut se réveiller chaque jour vers trois heures du matin pour aller chercher de l’eau au lac Kivu à des dizaines des kilomètres. La régie des eaux ne pas capable de desservir 60% de la population de Goma et ses environs en eau potable.
Quand il pleut à Goma c’est toute la ville qui est dehors pour puiser l’eau de la pluie. C’est comme si on attendait la manne venue du ciel.
Depuis ce mardi 25 mai, la consommation de l’eau de la pluie est interdite à Goma pour tout usage domestique. La population ne doit plus utiliser l’eau de pluie pour des tâches ménagères et se baigner. Mais à Goma, la population recourt souvent à l’eau du lac Kivu ou à celle de la pluie pour s’approvisionner en eau.
A quel danger la population s’expose quand elle utilise l’eau de la pluie après cette éruption volcanique ?
«La pluie traverse l’atmosphère polluée des particules volcaniques et devient toxique. Cela est très dangereux pour la santé. C’est pourquoi nous demandons à la population de Goma et ses environs de ne pas consommer l’eau de pluie », insiste Kasereka Kahinda, directeur scientifique de l’Observatoire volcanique de Goma (OVG).
Selon la même source, il est strictement interdit aux gens d’aller prendre des photos dans la lave encore fumante du volcan Nyiragongo. Cette fumée est toxique aussi longtemps que la lave n’est pas complètement refroidie. Le risque est qu’elle puisse facilement s’effondrer. «Le volcan est encore actif, les couches des laves sont encore actives donc, il faut faire attention», a conclu Kasereka Kahinda.
Reagan Kimbale