«S’ils veulent tuer Vital Kamerhe, notre président national, nous allons les empêcher. Nous allons manifester jusqu’au bout», lâche un militant de l’Union pour la nation congolaise (UNC), parti de Vital Kamerhe. La police a dispersé la manifestation des sympathisants de l’UNC à coups de gaz lacrymogène à Kinshasa, capitale congolaise, ce vendredi 28 mai. Des sources évoquent des blessés, des arrestations. Mais aussi de dégâts matériels. Les éléments de la police déployés devant le siège de l’UNC.
Vêtues aux couleurs de l’UNC, les sympathisants de Vital Kamerhe s’étaient rassemblés devant leur siège. «Justice pour tous. VK innocent», inscrit dans leurs t-shirts. C’était avant que les éléments de la police ne viennent étouffer la manifestation à coups de gaz lacrymogène. «Les policiers disaient que nous sommes en colère aujourd’hui, il faut qu’on tue. Ils ont saccagé notre siège, voire même les parcelles voisines. Certaines femmes ont été violentées. Pour nous, l’arrestation de Vital Kamerhe était montée de toute pièce», se désole Joel Namulinda, la trentaine révolue drapeaux de l’UNC en mains.
Les manifestants se disent étonner de voir la police dispersée la marche. Ils affirment avoir informé les autorités de la ville. «L’UNC est un parti très pacifique nul ne sans ignorer cela. Les autorités de la ville ont envoyé la police. Cette dernière est passée à une violence qu’on ne sait même pas définir. Dans notre fédération, nous avons enregistré des blessés. Mais aussi de pertes d’objets matériels importants», confie Serge Milemba, président fédéral de l’UNC/Gombe.
«Les maisons préfabriquées pour lesquelles notre président Vital Kamerhe a été arrêté sont là. Nous nous demandons toujours pourquoi on a arrêté le président Kamerhe. C’est un procès purement politique», indique un sympathisant de Vital Kamerhe, vêtu d’un t-shirt blanc avec les écrits «VK innocent».
En RDC, le procès en appel de Vital Kamerhe reprend ce lundi 31 mai. En juin dernier, l’ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi avait écopé 20 ans de prison pour détournement de fonds alloués au programme des 100 jours. Le leader de l’UNC a interjeté l’appel.
Trésor Mutombo