Le manque de volonté politique est l’un de principal obstacle pour éradiquer les violences sexuelles en temps de conflit. C’est ce que pense Denis Mukwege, colauréat du Nobel de la paix en 2018, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de violences sexuelles en temps de conflit dimanche 19 juin.
« Les moyens financiers sont insuffisants », estime le médecin. Pour lui, « la culture de l’impunité, dont bénéficient les auteurs et les instigateurs de ces actes abjects, demeure davantage la norme que l’exception ».
Le Dr Mukwege, responsable de l’hôpital de Panzi dans le Sud-Kivu, Est de la RDC, appelle « à nouveau la communauté des Etats et les bailleurs de fonds à mobiliser les moyens humains et financiers pour traiter les conséquences des violences sexuelles commises en temps de conflit ». Mais aussi « à redoubler d’efforts pour prévenir la répétition de ces crimes ».
La journée dédiée à l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit est commémorée le 19 juin de chaque année. Mais jusque-là, les auteurs de ces actes ne rendent que trop rarement des comptes, d’après le secrétaire général des Nations unies.
Joe Kashama