Les assises nationales de la refondation du Mali sont reportées. C’est ce que rapporte la structure chargée d’organiser ces rencontres dans un communiqué publié mardi 23 novembre. D’après l’organisateur, ce report est consécutive aux « concertations entamées avec les forces vives de la nation en vue de trouver le consensus le plus large possible pour une participation la plus inclusive ».
Avant l’annonce de ce report, la junte au pouvoir avait annoncé que ces assises se tiendront du 21 au 26 décembre. Date difficile à tenir, vu la conjoncture actuelle. Certaines forces politiques maliennes refusent d’y participer. « Un nouveau chronogramme sera donc annoncé à l’issue des concertations menées depuis quelques jours », a précisé le communiqué.
En effet, en l’espace de neuf mois, le Mali a connu deux coups d’Etat. Depuis le dernier push, le pays est dirigé par le colonel Assimi Goïta. Ce dernier a promis d’organiser les élections pour un retour à l’ordre constitutionnel. De son côté, Bamako a notifié à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) qu’une nouvelle date pour les élections sera fixée après la tenue des assises nationales.
La Cédéao exige aux autorités de transition le respect du délai de la transition. Selon le premier chronogramme, les élections censées garantir un retour à l’ordre constitutionnel sont prévues en février 2022. Début novembre, Choguel Maïga, Premier ministre malien et plus de 140 personnalités ont été sanctionnés par la Cédéao. Il leur est reproché d’être impliqué dans le retard observé dans l’organisation des élections.
Trésor Mutombo