Prévues ce dimanche 18 décembre, les élections législatives en Guinée-Bissau ont été reportées au 4 juin après une longue concertation entre les différentes forces politiques et la commission électorale, selon un décret présidentiel publié vendredi 16 décembre.
Des problèmes logistiques étaient invoqués, notamment le manque de financements, l’absence de matériel électronique et la fin des pluies pour commencer l’enrôlement des électeurs, qui a finalement débuté le 10 décembre.
En mai dernier, le président Umaro Sissoco Embalo avait dissous le Parlement en mai en raison de divergences persistantes. Il reprochait notamment à la Chambre d’avoir protégé des députés mis en cause dans des affaires de corruption et d’avoir refusé de se soumettre au contrôle de ses comptes.
Mi-novembre, la Cour suprême de Guinée-Bissau avait par ailleurs annoncé la suppression de 28 partis n’ayant pas apporté la preuve de leur existence réelle. La plus haute juridiction a dénoncé une prolifération de partis considérée comme un facteur de confusion, voire d’instabilité.
Depuis son indépendance en 1974, cette ancienne colonie portugaise a connu une multitude de putschs et de tentatives de coup de force, le dernier datant du 1er février 2022. La Guinée-Bissau reste depuis des mois le théâtre de tensions entre la présidence, le Parlement et les partis.
Ali Maliki