Ce mardi 23 avril, deux hauts responsables des Nations Unies ont, dans un communiqué appelé, le Royaume-Uni à reconsidérer son projet de transférer les demandeurs d’asile vers le Rwanda.
Ils indiquent que cette décision aurait un impact néfaste sur les droits de l’homme et la protection des réfugiés.
Dans cette déclaration commune, Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et Volker Turk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, ont appelé le Royaume-Uni à prendre des mesures pratiques pour lutter contre les flux irréguliers de migrants et de réfugiés.
Turk, qui a déjà critiqué ce projet, explique que la législation entrave sérieusement l’État de droit au Royaume-Uni. Selon lui, elle crée un précédent périlleux à l’échelle mondiale.
« La nouvelle législation marque un pas supplémentaire par rapport à la longue tradition du Royaume-Uni consistant à offrir un refuge à ceux qui en ont besoin, en violation de la Convention relative aux réfugiés », a dit Filippo Grandi à son tour.
Au Royaume-Uni, Rishi Sunak, Premier ministre, a exposé les plans de sa politique phare de lutte contre l’immigration clandestine.
Si la chambre haute du Parlement a adopté une loi qui a été retardée de plusieurs semaines en raison de tentatives de modification du plan, il a promis en conférence de presse lundi que le premier vol transportant des demandeurs d’asile vers le Rwanda devra partir dans 10 à 12 semaines.
Josaphat Mayi